
Comment j’ai vécu le G.E.A.S.E ?
J’ai vécu le G.E.A.S.E comme un temps de parole libérée, où il est possible de parler sans retenue. La première phase d’exposition de la situation, sans intervention de l’auditoire, permet d’aller jusqu’au bout dans l’explication des circonstances, des ressentis, des intuitions et des doutes.
En parlant les situations et les détails émergent naturellement, le fait d’oraliser permet déjà à soi-même de s’entendre exprimer des aspects que l’on n’avait pas forcément conscientisés. La mise en mots des situations et des idées aide à leur compréhension.
Qu’est-ce que cela m’a apporté ?
La deuxième phase, pendant laquelle les observateurs s’interrogent sans que l’exposant puisse intervenir, permet de faire émerger de nouveaux regards sur des situations que l’on croyait connaître.
La situation est devenue un objet extérieur qui peut être manipulé par d’autres et nous en sommes spectateur.La structure du GEASE permet une objectivation de la situation professionnelle vécue.
Commment cela va-t-il m’aider dans ma pratique ?
Sur la situation précise, les partenaires possibles et les marges de manœuvre sont révélés par les participants. La problématique, devenant objet, perd ses enjeux « affectifs », devient distante de celui qui l’a déposée/exposée et donc à nouveau manipulable.
De façon plus général, cet exercice fait prendre conscience de la nécessité d’objectiver les situations qui peuvent sembler critiques en les partageant à un groupe tiers. Le Conseil des Maîtres m’a montré cette année qu’il pouvait avoir cette fonction de mise à distance, de mise en réflexion collective de situations difficiles et par delà d’apporter des pistes de solutions et une prise en charge collective d’une problématique qui semblait a priori individuelle.